EXHIBITIONS

Tokyo Rumando “I’m only happy when I’m naked”

Dates: Jun 30 – Aug 27, 2016 [Summer holidays: Aug 7 – 22]
Location: Taka Ishii Gallery Photography Paris
Opening reception with the artist: Thursday, Jun 30, 18:00 – 20:30
Book signing: Saturday, Jul 2, 13:00 – 16:00

French text follows

Taka Ishii Gallery Photography Paris is pleased to present “I’m only happy when I’m naked,” a solo exhibition of works by Tokyo Rumando from June 30 to August 27. This exhibition marks the artist’s first solo presentation with Taka Ishii gallery, and features approximately 8 photographs from her latest series “Orphee” and a selection of 100 Polaroids.

After being involved with modeling for many years, Tokyo Rumando takes on the camera herself and pursues expressions which are spontaneous, yet emerge from her own experiences. Mainly working on self-nude portraits, she considers her photographic practice as an “input to rebuild a new self”.

In her 2014 work “Orphee,” the artist ‘(un)dresses up’ in front of a giant circular mirror, confronting all the memories, projections, fears and desires reflected behind its surface. The sequence of images convey different women, who are yet the same person, challenging the meaning of identity without a real desire to question it: from the figure in front of the mirror to the images reflected within, everything is part of a cohesive whole, and the boundaries distinguishing inside from outside seemingly disappear. Tokyo Rumando uses the mirror as a chronological border between past, present and future, thus the images serve to paradoxically reveal that the past and present can coexist ceaselessly. Originally entitled “Projection⇔Introduction,” the series demonstrates the means by which she reflects upon the past: “I was shaping my inner self again, projecting it on a picture and once again reintroducing it inside. Rather than finding, I’d say I was receiving something”.

The exhibition title “I’m only happy when I’m naked” has also been a key phrase of her works ever since she made her debut with “REST 3000~ STAY 5000~,” a series of images photographed in Japanese love hotels that combine elements of reality and fiction.

Changing yourself in order to fit with other people and the circumstances has become quite the norm today, and it’s not just about clothes and make-up. We keep on putting on more and more masks, but the true liberation stands in stripping them off and getting close to the slightest piece of skin underneath. Even though many of these masks are a burden and I’d like to take them off, I cannot get rid of them that easily as long as I live. I feel like they are necessary to survive in this society. Perhaps some of these masks are even comfortable, but it might just be that we are generally afraid to take them off. Thus, you can say this slogan is my everyday prayer.

Tokyo Rumando, excerpted from “The endless look of the gaze,” an interview by Federica Sala
http://zenfotogallery.blogspot.jp/2016/02/interview-with-tokyo-rumando.html

Her Polaroids follow this theme, and further develop her desire to fill her works with madness by accumulating a numerous array of images and cramming them into a single space. The exhibition serves as a comprehensive introduction to the photographic world of Tokyo Rumando, an emerging artist who has recently been featured in a group exhibition “Performing for the Camera” at Tate Modern from February to June 2016.

Tokyo Rumando was born in 1980 in Tokyo. While working as a model for movies and magazines, she began shooting photographs in 2005. Self-taught, she mainly photographs her self-nude portraits and portraits of Rakugo artists. Her latest series “Orphee” has been presented in a group exhibition “Performing for the Camera” at Tate Modern (London, 2016). Her solo exhibitions include, “Orphee,” TokyoLightRoom; PLACE M; ZEN FOTO GALLERY (Tokyo, 2014), “REST3000~ STAY5000~,” ZEN FOTO GALLERY (Tokyo, 2012) and “Hotel Life,” PLACE M (Tokyo, 2012). Her photobooks include Orphee (ZEN FOTO GALLERY, 2014) and REST 3000~ STAY 5000~ (ZEN FOTO GALLERY, 2012).

English Press Release Download

Taka Ishii Gallery Photography est heureuse de présenter l’exposition “I’m only happy when I’m naked” sa première exposition de la photographe Tokyo Rumando. L’exposition se compose de 8 photographies de sa dernière série, “Orphee” et d’une sélection de 100 Polaroids.

Après ses nombreuses années de mannequinat, Tokyo Rumando s’empare de l’appareil photo et poursuit des expressions à la fois spontanées et issues de ses propres expériences. Travaillant surtout les autoportraits nus, elle considère sa pratique photographique comme un apport, une “contribution pour reconstruire un moi nouveau”.

En 2014, dans son œuvre “Orphee”, l’artiste se montre en train de ‘se (dé)vêtir’ devant un immense miroir rond, faisant face à tous les souvenirs, toutes les projections, peurs et désirs qui se reflètent sous sa surface. La séquence d’images montre ces différentes femmes qui sont néanmoins une seule et même personne, défiant la signification de l’identité sans souhait réel de la remettre en question : depuis cette silhouette devant le miroir jusqu’aux images qui y sont reflétées, tout fait partie d’une totalité cohérente, et les frontières entre l’intérieur et l’extérieur semblent disparaître. Tokyo Rumando considère le miroir comme frontière chronologique entre passé, présent et futur. Dès lors, les images servent paradoxalement à révéler que le passé et le présent coexistent constamment. Initialement intitulée “ProjectionóIntroduction”, la série montre les moyens qu’elle emploie pour réfléchir sur le passé : “J’étais en train de redonner forme à mon moi intime, de le projeter en une image, pour le réintroduire à nouveau à l’intérieur. Plutôt que dire que j’ai trouvé quelque chose, je dirais que j’étais en fait en train de recevoir quelque chose”.

Le titre de l’exposition “I’m only happy when I’m naked” (Je ne suis heureuse que quand je suis nue), est une expression clé de son œuvre depuis ses débuts avec “REST 3000~ STAY 5000~,”, une série de clichés réalisée dans des love hôtels japonais, combinant éléments de réalité et de fiction.

Se changer pour s’adapter aux gens et aux circonstances, et ça ne s’arrête pas aux vêtements et au maquillage. On se rajoute de plus en plus de masques, mais la vraie libération c’est de s’en débarrasser et d’arriver au plus près du moindre petit bout de peau qu’il y a en-dessous. Bien que beaucoup de ces masques me pèsent et que j’aimerais mieux les enlever, je n’arriverai pas à m’en débarrasser facilement tant que j’aurai une vie. J’ai l’impression qu’ils sont nécessaires pour survivre dans cette société. Peut-être certains de ces masques sont-ils même confortables à porter, mais si ça se trouve, c’est tout simplement la peur qui nous empêche de les ôter. Donc oui, on peut dire que ce slogan est bien ma prière quotidienne.

Tokyo Rumando, extrait de “The endless look of the gaze,” une interview par Federica Sala http://zenfotogallery.blogspot.jp/2016/02/interview-with-tokyo-rumando.html

Un thème que suivent aussi ses Polaroids, qui continuent de développer son désir d’inonder son œuvre de folie en accumulant une pléthore d’images, toutes entassées dans un seul et même espace. L’exposition sert d’introduction générale au monde photographique de Tokyo Rumando, artiste émergente qui vient juste de participer à l’exposition collective “Performing for the Camera” à la Tate Modern de février à juin 2016.

Tokyo Rumando est née en 1980 à Tokyo. Tout en travaillant comme mannequin pour des films et des magazines, elle a commencé à prendre ses premières photos en 2005. Photographe autodidacte, elle réalise principalement des portraits nus d’elle-même, ainsi que des portraits d’artistes Rakugo. Sa dernière série, “Orphee”, a été présentée dans une exposition collective, “Performing for the Camera”, à la Tate Modern (London, 2016). Parmi ses expositions personnelles, on compte “Orphee,” TokyoLightRoom; PLACE M; ZEN FOTO GALLERY (Tokyo, 2014), “REST3000~ STAY5000~,” ZEN FOTO GALLERY (Tokyo, 2012) et “Hotel Life,” PLACE M (Tokyo, 2012). Elle a publié deux livres de photos, Orphee (ZEN FOTO GALLERY, 2014) et REST 3000~ STAY 5000~ (ZEN FOTO GALLERY, 2012).

French Press Release Download