EXHIBITIONS

Naoya Hatakeyama “Underground / Water”

Dates: Mar 10 – Apr 23, 2016
Location: Taka Ishii Gallery Photography Paris
Opening reception: Thursday, March 10, 18:00 – 21:00

French text follows

Taka Ishii Gallery Photography Paris is proud to present  “Underground / Water”, its first exhibition with photographer Naoya Hatakeyama.

Since the eighties, the Japanese photographer has been developing a body of work mainly focused on an architectural and landscaped vision of Nature, influenced by his interest in science and archaeology of the city.

Drawing, as always, inspiration for new work from his past photographs, he finds himself guided from one place to the next by his series, in successive steps. From the first pictures in limestone mines (“Lime Hills”, 1986 — 1991) to the underground infrastructures of Tokyo, he casts the same poetic and meticulous look at sites where men and civilization are showcased.

“Underground / Water”, 1999, is one of the artist’s most celebrated series. It has regularly been displayed in museums and institutions, such as the Kunstverein Hannover (Germany) or recently at the Domaine de Chaumont-sur-Loire (France). In this series, Naoya Hatakeyama further develops a photographic approach he initiated a few years earlier, on the city of Tokyo. In a panorama of square format snapshots, this work presents the polluted, stagnant waters of the city sewers. Organic waste and various iron particles give wastewater an amalgamation of shapes and colors. Lit for the first time under the photographer’s torchlight, it emerges from its usual shroud of darkness.

Underground.  Its always pitch black.  Even if the light I bring in with me produces some kind of form or coloration, this is inconsequential to whatever exists in the subterranean world.  When the light fades, the form and coloration of things dissolve like a phantom.  Things in the underground world exist in utter darkness, oblivious to the light and sense of vision of the overground world.  They are concerned exclusively with watching and being watched.  Incidentally, isnt it true that nature is another of these things that are wholly uninterested in human beings?  If this is so, the water flowing in the pitch black underground and the tiny organisms that live there are doubly unconcerned with human beings and are thus doubly nature.”  Such places are unimaginably far away from human beings even if hundreds of thousands of people are walking around right above.

                                                                                                 Naoya Hatakeyama —
Excerpted from a conference held at Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris, La Villette, 2007

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La galerie Taka Ishii Gallery Photography Paris est heureuse de présenter
Underground / Water, sa première exposition du photographe Naoya Hatakeyama.

Depuis les années 80, le photographe japonais a développé un travail en grande partie centré sur une vision architecturale et paysagère de la Nature, influencé par son intérêt pour les sciences et l’archéologie de la ville.

Trouvant toujours dans ses propres photographies l’inspiration d’un nouveau travail, ses séries l’ont guidé d’un lieu à un autre, par étape. Des premières photographies de mines de calcaire (Lime Hills, 1986 — 1991) aux souterrains de la ville de Tokyo où il a photographié Underground, il pose le même regard poétique et  méticuleux sur des sites qui accueillent à la fois les hommes et la civilisation.

Réalisée en 1999, Undeground / Water est une des séries les plus célèbres de l’artiste. Elle a été régulièrement montrée dans des musées et institutions, comme au Kunstverein de Hanovre (Allemagne) ou récemment au Domaine du Chateau de Chaumont dans la Loire (France). Naoya Hatakeyama y développe un travail,  amorcé quelques années auparavant, sur la ville de Tokyo. Constitué d’un panorama de photographies en format carré, ce travail présente les eaux polluées et stagnantes des égouts de la ville. Les déchets organiques et les différentes particules de fer donnent aux eaux usées un amalgame de formes et de couleurs. Pour la première fois sous l’effet de la torche du photographe, elles sortent de l’obscurité dans laquelle elles sont habituellement plongées.

Sous terre. Lobscurité y est toujours totale. Même si la lumière que j’y apporte produit des genres de formes, de colorations, cela n’a aucune importance pour les entités qui existent dans ce monde souterrain. Lorsque la lumière s’estompe, la forme et la coloration des choses s’évaporent comme des fantômes. Ces choses du monde souterrain existent dans le noir complet, sans conscience de la lumière ni du sens de la vision, propres au monde de la surface. Elles visent exclusivement à contempler et à être contemplées. Dailleurs, la nature nest elle pas également une de ces choses dépourvues dintérêt pour les êtres humains? Si cest bien le cas, l’eau qui circule dans le souterrain obscur et les minuscules organismes qui y vivent sont doublement indifférents aux êtres humains et sont donc doublement nature. De tels lieux sont incroyablement éloignés des êtres humains malgré les centaines des milliers de gens qui se promènent juste au-dessus.

                                                                                                  Naoya Hatakeyama —
Extrait d’une conférence donnée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, 2007

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